Gérer les attaques par déni de service (DoS) peut être assez frustrant : elles visent à ralentir, à faire planter ou à rendre votre réseau ou votre appareil totalement inutilisable en les surchargeant de trafic ou en exploitant certaines vulnérabilités. Il est étrange que même des attaques basiques comme les attaques SYN flood ou les dépassements de mémoire tampon puissent causer de sérieux problèmes. L’objectif est de comprendre ce qui se passe réellement et de combler ces lacunes. Que vous gériez un serveur ou que vous essayiez simplement de sécuriser votre réseau domestique, connaître les tenants et les aboutissants peut vous éviter bien des soucis.

En général, une machine ou un réseau peut gérer un volume conséquent de requêtes et de données, jusqu’à ce qu’il ne le puisse plus. C’est alors que les choses commencent à se gâter : requêtes abandonnées, ralentissements ou plantages. Les attaquants utilisent souvent des méthodes spécifiques comme les attaques SYN flood, les dépassements de tampon ou même des attaques par ping de la mort pour exploiter ces vulnérabilités. Sur certaines configurations, cela peut simplement ralentir le système, mais sur d’autres, cela peut provoquer un arrêt complet. L’astuce consiste à reconnaître ces types d’attaques et à configurer vos défenses en conséquence. S’assurer que les règles de votre pare-feu sont strictes et que les logiciels sont constamment mis à jour est utile, mais il arrive que l’attaque soit trop distribuée (DDoS) ou trop puissante pour être facilement bloquée.

Comment résoudre les problèmes DoS et DDoS dans les réseaux ou les serveurs

Solution 1 : bloquez le trafic suspect et configurez correctement votre pare-feu

Ainsi, si votre serveur ou votre réseau commence soudainement à ramper ou à générer des erreurs, commencez par vérifier les paramètres de votre pare-feu, que ce soit sur votre routeur ou votre pare-feu dédié. Sous Windows, consultez le Pare-feu Windows Defender sous Paramètres avancés. Sur un serveur Linux, vous utilisez peut-être iptablesou firewalld. Bloquer certaines adresses IP ou protocoles qui spamment votre système peut vous donner un peu de répit. Par exemple, bloquer des débits élevés de paquets TCP SYN provenant de certaines adresses IP peut stopper partiellement un flux SYN.​​Dans certains cas, vous pouvez utiliser des outils comme testssl.sh ou des analyseurs de réseau pour détecter les pics de trafic anormaux.

Pourquoi c’est utile : C’est la première étape la plus simple : éliminer les éléments malveillants évidents. Lorsque le trafic est légitime, votre système reste réactif. En cas d’attaque, réduire le vecteur d’attaque permet à votre système de continuer à fonctionner. Attendez-vous à voir du trafic légitime également filtré par moments ; il s’agit donc de trouver le juste équilibre.

Correction 2 : utiliser des règles de limitation de débit ou de filtrage du trafic

Il est également utile de configurer des règles de limitation de débit, sur votre routeur ou votre serveur, afin de limiter les connexions excessives. De nombreux routeurs ou intergiciels de serveur (comme NGINX ou Apache) prennent en charge cette fonctionnalité. Par exemple, dans NGINX, vous pouvez ajouter quelque chose comme :

limit_req_zone $binary_remote_addr zone=one:10m rate=10r/m; limit_req zone=one burst=20; 

Cela limite essentiellement le nombre de requêtes qu’une seule adresse IP peut effectuer par minute. C’est idéal pour éviter les inondations SYN ou autres inondations visant à épuiser les pools de ressources. C’est pratique si vous constatez des taux de requêtes anormalement élevés ou des ralentissements.

Pourquoi c’est utile : Il empêche le trafic malveillant ou trop agressif de monopoliser toute votre bande passante ou de faire planter votre système. Il agit un peu comme un videur de boîte de nuit : il laisse entrer les personnes légitimes et repousse les fauteurs de troubles. De plus, sa configuration est généralement simple, surtout sur les systèmes plus volumineux dotés d’un équipement réseau adapté.

Correction 3 : Activer les services anti-DDoS ou utiliser la protection cloud

Si les attaques deviennent intenses, le matériel et le filtrage de base ne suffisent parfois pas. C’est là qu’interviennent les services CDN ou les outils de protection DDoS. Des services comme Cloudflare, Akamai, voire certaines protections fournies par les FAI, surveillent et filtrent le trafic avant qu’il n’atteigne votre réseau. Ils peuvent identifier les schémas typiques des attaques DDoS (pics de trafic massifs provenant de sources multiples) et bloquer ou détourner les requêtes malveillantes.

Pourquoi c’est utile : Vous externalisez en quelque sorte la lourde tâche de l’atténuation des attaques. Lors d’attaques majeures, votre serveur ne se contente pas de lutter contre le trafic, il lutte contre l’inondation. Avec un service d’atténuation performant, cette inondation est détournée de votre infrastructure, préservant ainsi la disponibilité et la réactivité.

Remarque : cette configuration implique la mise à jour des enregistrements DNS ou la redirection du trafic via ces services, mais elle est généralement rentable car elle réduit considérablement l’impact des attaques. Gardez simplement à l’esprit qu’il y a généralement un coût, et parfois une pénalité de latence.

Correction 4 : Gardez tout corrigé et à jour

Cela peut paraître ennuyeux, mais c’est extrêmement important. De nombreuses attaques exploitent des bugs logiciels connus, notamment dans les implémentations de piles réseau ou les systèmes d’exploitation serveur. L’installation régulière de mises à jour et de correctifs corrige bon nombre de ces vulnérabilités. Parfois, le simple fait d’activer les mises à jour automatiques peut s’avérer très utile.

Pourquoi c’est utile : C’est comme boucher une brèche dans votre clôture avant que quelqu’un ne trouve un moyen de passer. Même si vous n’êtes pas attaqué actuellement, cela empêche les attaquants d’exploiter les failles connues. D’après mon expérience personnelle, sur une configuration, un simple correctif logiciel a stoppé net les tentatives répétées de dépassement de mémoire tampon.

Sachez simplement que certains correctifs peuvent entraîner des problèmes temporaires. Effectuez donc des tests dans un environnement contrôlé si possible. Mais globalement, maintenir tout à jour est une ligne de défense simple mais efficace.

Résumé

  • Bloquer les adresses IP suspectes et les protocoles indésirables via les paramètres du pare-feu
  • Utilisez la limitation de débit pour contrôler le flux de requêtes et éviter les surcharges
  • Envisagez une protection DDoS au niveau du cloud si les attaques deviennent graves
  • Maintenez vos systèmes corrigés et mis à jour : les failles de sécurité signifient des victoires faciles pour les attaquants

Conclure

Tout cela peut ressembler à un jeu de piste, surtout avec des attaques DDoS de plus en plus sophistiquées. Combiner des règles de pare-feu, une limitation du débit, une protection cloud et des correctifs réguliers contribuera à maintenir la stabilité. Ce n’est pas infaillible, mais une configuration équilibrée peut éviter la plupart des attaques faciles qui sèment le chaos. N’oubliez pas : aucun système n’est parfaitement sécurisé, mais être préparé vaut mieux que de partir à l’aveuglette.

J’espère que cela permettra à quelqu’un de gagner quelques heures en luttant contre le stress post-traumatique. Bon courage et restez vigilants.