Le modèle OSI (Open Systems Interconnection) est un concept assez étrange. Il s’agit d’une approche conceptuelle permettant de décomposer le fonctionnement des réseaux informatiques, en considérant leurs différents composants par couches. Il est censé aider à comprendre ce qui se passe en coulisses, notamment lors du développement ou du dépannage de systèmes réseau. Mais dans la pratique, les protocoles traversent souvent plusieurs couches ou ne s’en tiennent pas strictement au modèle ; la situation est parfois confuse, notamment parce que les réseaux modernes ne s’intègrent pas toujours parfaitement au cadre OSI. Pourtant, cette cartographie mentale des couches facilite grandement le diagnostic des problèmes ou la compréhension des problèmes.

Fondamentalement, l’OSI comporte sept couches, les plus basses étant plus proches des câbles et du matériel. La couche réseau, la couche 3, est responsable du routage des paquets de données sur les réseaux locaux ou étendus comme Internet. Dans certaines configurations, la place de cette couche peut être un peu floue, mais en général, cette couche gère la circulation des données d’un appareil à l’autre, et non le chiffrement ou l’affichage du contenu ; cette tâche se situe plus haut.

Que fait la couche réseau ?

La fonction principale de la couche réseau est d’acheminer des paquets de longueur variable d’un appareil à un autre, même sur plusieurs réseaux. C’est un peu comme le système postal, mais pour les paquets de données.À ce niveau, toute communication est « sans connexion », ce qui signifie qu’elle envoie simplement des paquets sans attendre la confirmation de réception. C’est pourquoi des protocoles comme IP (Internet Protocol) fonctionnent sans établir de connexion directe à chaque fois, ce qui garantit rapidité et évolutivité. Mais si vous avez besoin d’une connexion fiable et continue, comme un appel téléphonique, les couches supérieures s’en chargent grâce à des protocoles comme TCP.

Pour acheminer correctement le trafic, la couche réseau doit pouvoir adresser chaque appareil. C’est là que les adresses IP entrent en jeu. Il existe IPv4, très répandu mais dont la capacité est en train de s’épuiser, et IPv6, conçu pour gérer un nombre bien plus important d’adresses à long terme (car, bien sûr, les adresses IP ont dû s’allonger).Lorsque les réseaux deviennent vastes et complexes, ils sont subdivisés en sous-réseaux, connectés via des routeurs. Ces routeurs, situés à la périphérie des réseaux, décident où envoyer les paquets de données en fonction de leurs adresses IP. Autrefois, les routeurs étaient appelés passerelles, mais ce terme est tombé en désuétude ; on retrouve cependant parfois la mention « passerelle par défaut » dans les paramètres réseau.

En quoi est-ce différent de TCP/IP ?

Le modèle TCP/IP fonctionne de manière similaire, mais il correspond principalement à ce que vos appareils utilisent sur Internet. Il est un peu plus simplifié. L’OSI est plus générique, conçu pour fonctionner avec tous les types de réseaux, et pas seulement avec les appareils connectés à Internet. Dans TCP/IP, l’équivalent de la couche réseau de l’OSI est appelé la couche Internet. Mais le plus étrange, c’est que la correspondance n’est pas parfaite. La couche Internet inclut des fonctions d’autres couches OSI ; elles ne sont donc pas exactement identiques. Il est trompeur de dire qu’elles sont directement comparables, mais pour le dépannage Internet quotidien, il est utile de comprendre les différences.

Conclure

La couche réseau est la couche 3 du modèle OSI. Elle consiste à acheminer les paquets entre les appareils d’un même réseau ou de réseaux différents. Les routeurs constituent le matériel matériel nécessaire à ce routage, et les adresses IP permettent aux appareils de se trouver. Gardez à l’esprit que la couche réseau OSI n’est pas exactement la même que la couche Internet de TCP/IP : elles partagent beaucoup de points communs, mais ne sont pas comparables. Comprendre ces aspects est utile pour comprendre les dysfonctionnements d’un réseau ou savoir quoi vérifier en cas de problème.